Le doux fumet du matin
Ah l’odeur envoutante du Yirgacheffe, mmh l’arôme séduisant du Huehuetenango, oh l’élégance du Caturra ! Vous suivez ? Non ? Ne vous inquiétez pas, même George Clooney n’a pas compris qu’on lui servait une tasse de café. Si tous les amateurs de caoua ont intégré le célèbre Arabica à leur vocabulaire de fin connaisseur, peu d’entre nous ont conscience de l’incroyable diversité des variétés et des goûts qu’offre cette plante qui dynamise notre réveil.
Perchés à 1’500 mètres d’altitude dans les montagnes subtropicales du centre du Pérou, Thomas Schwegler et sa femme Gisella cultivent toutes sortes de caféiers dans leur « Finca Tropical Mountains ». Depuis 2011, cet ex-négociant diplômé de l’Université des sciences appliquées de Winterthur s’est installé dans la région de Chanchamayo d’où il exporte son café vers nos montagnes helvétiques.
Mais l’homme est plus agriculteur que businessman. Valorisant le savoir-faire local et soucieux de la traçabilité des produits de consommation, Thomas veut faire le lien entre les producteurs et les consommateurs de café. Des Andes aux Alpes, Tropical Mountains livre un café équitable, cueilli à la main et d’origine 100% transparente, directement chez vous, sans intermédiaires.
Soutenir les petits producteurs locaux
Fondée en 2006 en Bolivie, Tropical Mountains veut offrir aux producteurs de café sud-américains un accès direct au marché des consommateurs. Luttant contre l’homogénéisation autant économique que gustative créée par les multinationales, Thomas favorise les plantations naturelles qui nécessitent davantage de patience et d’amour mais offrent des saveurs aussi subtiles qu’intenses.
Six ans plus tôt, diplôme en poche, Thomas avait choisi de s’exiler en Équateur pour y enseigner l’anglais plutôt que de s’enfermer dans une banque. Sensible aux conditions difficiles des paysans les plus pauvres, il s’engage auprès d’une ONG suisse en Bolivie et assiste différentes coopératives dans leur gestion de la qualité et la commercialisation de leur café. Des douzaines de petits producteurs acquièrent ainsi leur indépendance entrepreneuriale.
En 2008, Tropical Mountains est relocalisée au Pérou où l’entreprise changera d’orientation trois ans plus tard. « J’étais d’abord négociant de café avant de devenir producteur. En tant que producteur, j’ai enfin compris les problématiques auxquelles font face des millions de paysans. »
Une symbiose helvético-péruvienne
Alors qu’on le boit en cinq minutes le matin, le café demande des années de travail. Oui des années ! Il faut attendre 3 ans pour récolter les premiers grains d’un caféier et 5 à 6 ans jusqu’à un niveau de production maximal par plante. Mais la patience à ses vertus. Tropical Mountains a en effet obtenu ses premières lettres de noblesse en 2016, remportant une médaille d’or au plus grand concours d’Espresso et café d’Allemagne.
Cultivés au Pérou, les précieux grains de Tipica, Limani, Gran Columbia, Catuai, Geisha (le « champagne des cafés ») et bien d’autres encore, sont envoyés dans une maison de torréfaction suisse, traditionnelle et familiale. Livrés dans des sacs GrainPro qui garantissent une conservation optimale des grains de café, les colis de Tropicals Mountains arrivent directement à votre porte.
Il est ainsi possible de suivre chacune des étapes de production, de la plante à votre tasse de café. Thomas se fait également un plaisir de vous conseiller en matière de torréfaction ou même d’achat de machine à café.
Les 1ères capsules biodégradables
Si Thomas et Tropical Mountains n’ont pas fondamentalement révolutionné l’industrie du café depuis la troisième vague, la jeune pousse helvético-péruvienne propose un emballage inédit : des capsules à café biodégradables. Compatibles avec les fameuses machines Nespresso, ces emballages durables sont écologiques et se dégradent en 6 mois ; alors que les capsules brillantes de Clooney résistent pendant 150 à 200 ans !
Plutôt que de l’alu, Tropical Mountains utilise des fibres végétales et de l’amidon pour produire ses capsules garanties 100% naturelles. Si on ne peut pas encore les jeter directement au compost, ces capsules produisent 88% de moins de particules fines et brûlent trois fois mieux que le bois. Elles aident ainsi les sites d’incinération de nos déchets.
Biologique, durable, traçable, équitable et de haute qualité, la production de café de Tropical Mountains arrive encore à proposer une capsule de CHF 0.50 à CHF 0.59 centimes (contre 50ct à 57ct pour le géant de la distribution) et offre même 250g ou 1000g de café Gourmet à qui veut goûter son café artisanal ! A ce tarif là, Thomas peut bien donner la réplique à Georgi. What else ? Ben… Tropical Mountains amigo !
Retrouvez toutes les infos sur le site de Tropical Mountains et passez commande via leur boutique en ligne.
Damien Gaillet
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