De Yvonand (VD) à New York, NY
Qui a dit que les grandes villes sont le berceau des grands hommes ? Originaire d’un petit village vaudois de 2’500 habitants et 500 vaches, Cyril Racchetta – notre expat du jour – dément complétement cet a priori. “Serial Traveler“, ce jeune Suisse de 23 ans a posé ses valises depuis l’année passée dans la plus grande ville du pays des burgers. Ayant décroché un stage en tant que “Junior Project Manager“ – ça en jette toujours plus in English ! – chez swissnex, Cyril nous raconte son parcours, son expérience au sein d’une grande entreprise, sa vie à New York City.
Le gymnase d’Yverdon, les pistes de ski, la caisse-enregistreuse de Manor, les terrains de volley, les pâturages, les ateliers de poterie ; tels furent les lieux qu’arpenta le jeune Cyril jusqu’à ce qu’il quitte le plancher des vaches pour poursuivre ses études à Lausanne. Jamais rassasié de lire, écrire, apprendre et réviser, il enchaîne Bachelor en Management à HEC (Hautes Etudes Commerciales) Lausanne puis Master en Management – toujours à l’Université de Lausanne, mais cette fois – spécialisé en Comportement Organisationnel. Ce n’est pas tout à fait la même chose !
Et malgré ce marathon universitaire de cinq ans, Cyril, avide de nouveaux paysages et de nouvelles rencontres, a réussi à trouver le temps de voyager un peu. Beaucoup en fait ! Du Canada, où il passe presque 3 mois de sa 16ème année à apprendre l’anglais, à la Nouvelle-Zélande en passant par Dubaï, l’Islande, Singapour, les Maldives, le Maroc, Cuba ou l’Australie, Cyril a quasiment cartographié la moitié de la planète ! Faut dire qu’une fois qu’on a le virus, on reste gravement atteint.
Vous trouvez que ce n’est pas normal d’avoir fait autant de choses avant sa 24ème année ? Les gens qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent vous énervent ? Alors soyez rassuré, Cyril n’est pas parfait : au-delà d’être un universitaire accompli et un globetrotter chevronné, le Vaudois est d’abord… une patate du volant ! Et voilà. Paf ! On est donc tous rassuré de savoir qu’il a jeté son dévolu sur les avions plutôt que les camions.
À peine ses diplômes en poche, obtenus début septembre 2014, Cyril décroche un stage chez swissnex à New York et s’envole le 29 du même mois pour commencer à travailler le 1er octobre dans les nouveaux bureaux new-yorkais de l’entreprise. On vous avait prévenu, le Vaudois ne perd pas une seconde de sa vie ! Alors qu’est ce qui lui a donné autant de motivation ? Qu’est ce que swissnex avait à lui offrir pour qu’il s’exile aussi vite de l’autre côté de l’Atlantique ?
« Je dois dire qu’il y a peu de scénarios plus enviables que celui de commencer sa carrière à New York. Et je ne réaliserai certainement jamais assez ce que représente cette opportunité qui s’est offerte à moi, à peine sorti de l’uni, pour mon avenir. »
Et il ne s’agit pas d’un excès d’enthousiasme puisque Cyril a bien intégré le premier “consulat scientifique“ au monde ! Ha ouais, c’est du lourd en fait !
swissnex, c’est quoi en fait ?
Imaginez que vous êtes un-e jeune entrepreneur-se suisse surmotivé-e, bourré-e d’idées et d’ambition. Vous êtes persuadé-e de tenir le bon filon avec votre projet mûrement réfléchi et pensez sérieusement aux USA pour lancer votre affaire. Mais, avant de vous lancer, vous aimeriez avoir des conseils de professionnels du domaine pour vous guider, vous mettre en relation avec des collaborateurs scientifiques et des investisseurs potentiels. Bref, vous avez besoin d’un coup de pouce avant d’enfiler votre casquette d’entrepreneur. Dans ce cas, swissnex est là pour vous !
Entrepreneur-se-s suisses : swissnex vous donne votre chance ! Fonctionnant comme une plateforme d’échanges de connaissances et d’expertises, swissnex s’est engagé depuis l’an 2000 à connecter la Suisse avec le reste du monde en mettant à disposition des start-ups helvétiques un impressionnant réseau d’entreprises, d’universités, de chercheurs et d’investisseurs prêts à vous conseiller, vous former et vous coacher pour mener à bien votre projet et développer votre entreprise.
Créé à Boston sous l’impulsion du Secrétariat d’Etat à l’éducation, la recherche et la formation (SERI) et géré de manière conjointe avec le Département des affaires étrangères, swissnex, actif dans le domaine scientifique et le monde de l’innovation, soutient l’entrepreneuriat suisse à l’étranger et œuvre aussi dans la formation. L’entreprise propose par exemple aux étudiants de l’EPFL, l’Unil (Lausanne) et l’ETH (Zurich) des visites et des séjours prolongés dans de prestigieuses universités américaines ou des forums mettant en relation jeunes diplômé-e-s et entrepreneur-se-s expérimenté-e-s du monde entier.
Entretenant des relations avec l’Amérique du Sud et l’Asie, swissnex est aujourd’hui présent dans plusieurs pays, élargissant par là les possibilités d’entrepreneuriats et de collaborations internationales.
En place depuis 2013, le nouveau bureau new-yorkais de swissnex ouvre maintenant la porte de la Silicon Alley aux entrepreneur-se-s suisses qui souhaitent s’installer dans la Grande Pomme. C’est là qu’on retrouve notre expat’ du jour !
Être au cœur d’une entreprise qui encourage ses concitoyen-ne-s à venir tenter leur chance à l’étranger, Cyril estime avoir trouvé le job parfait puisqu’il lui permet de s’expatrier tout en travaillant en faveur des Suisse-sse-s.
« À New York, nous nous concentrons plus particulièrement sur les aspects technologie, innovation et “higher education“. Ainsi, nous aidons les start-ups suisses inscrites au programme CTI à étendre leurs activités aux USA grâce à nos deux programmes d’accélération d’un ou trois mois appelés “camps“. Pendant ces “camps“, swissnex offre aux start-ups un espace de travail, des heures de coaching avec des experts, des workshops, ainsi qu’un accès au réseau swissnex local. De plus, nous organisons conjointement avec Boston et Venture Lab, les “Venture Leaders“, une sélection des 20 start-ups les plus prometteuses de Suisse que nous invitons pour un voyage d’affaires de 10 jours sur la côte Est incluant notamment workshops, visites d’entreprises, et conférences. Cette année, nous allons dépasser le seuil des 300 start-ups qui ont franchi les portes de swissnex Boston et NYC ! »
Faire de la Suisse un pôle central de l’innovation en étendant la recherche et l’entrepreneuriat helvétiques à l’échelle internationale et en augmentant le nombre de start-ups suisses à l’étranger, c’est le principal intérêt que Cyril Racchetta voit dans son job. Un job qui fait avancer la Suisse, soyons-en certain !
Et à part le job, comment est la vie à New York ?
« Je crois que je ne vais surprendre personne si je dis que la vie à New York est fantastique et palpitante. Mais il y a néanmoins quelques points noirs en tant qu’expatrié vivant ici. Tout d’abord, NYC est une ville très chère. Ensuite il est difficile de développer et d’entretenir un cercle social consistant. Les New-Yorkais sont trop occupés pour prendre le temps de s’investir dans une nouvelle relation (tout du moins de manière non superficielle), et la culture américaine est beaucoup plus centralisée sur les amis du “Highschool“ et les voisins de banlieue. Est-ce que je veux rester à New York à tout prix ? Si l’occasion se présente d’avoir un visa de travail et un salaire qui me permette de vivre décemment, pourquoi pas. »
Et la Suisse ?
« Je n’ai pas vraiment le temps d’avoir le mal du pays avec le travail et les distractions qu’offre New York. Cependant, plus je voyage, plus je me conforte dans l’idée que la Suisse est un pays en or pour y vivre et travailler. Le confort, la qualité de vie, les rouages bien huilés et la façade de propreté, on s’y habitue trop vite, et c’est en vivant à l’étranger qu’on réalise vraiment la chance qu’on a d’être né au pays d’Heidi. Non, rentrer ne sera pas un problème. »
Cyril, d’autres projets inspirés de ta vie new-yorkaise pour faire avancer la Suisse ?
« Je crois que notre pays a besoin d’une réforme profonde du système d’apprentissage de l’allemand au sein des écoles romandes. Comment expliquer qu’après 11 ans de cours à l’école, la plupart des Romands sont à peine capables de balbutier « Hallo, ich heisse Bruno. » alors qu’il suffit de deux mois d’immersion complète pour devenir pratiquement bilingue en anglais ? Certes, il y a des différences importantes entre les deux langues : l’anglais est omniprésent autour de nous et plus sexy. L’allemand souffre d’un grave stéréotype négatif auprès des Romands – et je suppose que c’est pareil pour nos amis alémaniques. Alors commençons par arrêter de dire : « Je déteste l’allemand ». Avoir des professeurs germanophones en Suisse romande et vis-versa en Suisse allemande et encourager, voire forcer, les échanges entre la Suisse romande et allemande pourraient faire partie de la solution. »
Encore une fois, dépasser la barrière du rosti, c’est plus facile quand on maîtrise la langue de ses voisins. Alors faites comme Cyril, tentez l’immersion ! En plus, Berne ou Soleure, c’est vachement moins loin que New York !
Vous aimeriez partager votre point de vue avec Cyril, lui demander conseil ou même le rencontrer sur place à Manhattan, dans les bureaux de swissnex situés sur 115 E et 23rd St ?
Ecrivez-lui à cyril@swissnexboston.org ou n’hésitez pas à le suivre via son compte Twitter.
Vous voulez en savoir plus sur swissnex et les opportunités que propose ce réseau aux entrepreneurs comme vous, qui souhaitent faire avancer la science, l’éducation, l’art et l’innovation en Suisse et ailleurs dans le monde ?
Retrouvez toutes leurs infos sur www.swissnex.org.
L’équipe Rostigraben
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