Nora Gomringer, la slammeuse suisse qui en jette

• 6 juillet 2015

Rosti-flash du 6 juillet 2015

Définition de la poêlée : un rappel de l’actualité qui fait avancer la Suisse, réchauffée de la veille mais positive et dorée à point, pour vous donner le sourire dès le matin.

LE SLAM, NOUVEL ART ORATOIRE DE LA SUISSE

Une slammeuse suisse remporte le prix Bachmann

Le « slam » ça vous dit quelque chose ? Fauve, Grand Corps Malade ? De plus en plus d’artistes explorent cet « art oratoire » qui consiste en une déclamation de textes poétiques. En gros, lire un texte qui sonne bien quoi ? Oui. Mais il faut tout de même bien savoir l’écrire et le lire avant de se lancer, avec emphase, dans une éloquente élocution.

De l’emphase et de l’éloquence, la plume de Nora Gomringer en est inondée. Et ses cordes vocales savent parfaitement animer ce qu’elle écrit. A 35 ans, cette ancienne slammeuse suisse et allemande a convaincu le public ainsi que le jury de professionnels avec une lecture très vivante de son texte intitulé « Recherche ». Et avec les 25’000 euros du prix en poche, Nora a trouvé le moyen de vivre un moment de son talent.

C’est à Klagenfurt, en Autriche, que les amateurs de la langue de Goethe s’étaient donnés rendez-vous pour un marathon de trois jours de lecture. Parmi les 18 candidats présélectionnés, Nora Gomringer a donc remporté le prix Bachmann. Sa concitoyenne Dana Grigorcea a elle décroché le 3ème prix avec un extrait de son prochain roman satirique sur la Roumanie après Ceausescu.

Depuis 1977, le prix Ingeborg-Bachmann est l’un des prix littéraires les plus prestigieux de la littérature de langue allemande – on aurait pu s’en douter avec un nom pareil. Forte de ses quatre langues nationales, la Suisse s’est ainsi distinguée grâce à la virtuosité orale et littéraire des deux artistes helvétiques. Chapeau.

Image de Lärarnas Nyheter, Flickr

HAMBURG ET SES ENTREPÔTS EN TERRASSES

L’UNESCO inscrit les entrepôts du port de Hambourg au patrimoine de l’humanité

Vous avez déjà été faire un tour à Hambourg, chez nos voisins du nord ? Si c’est le cas, vous n’êtes sûrement pas passés à côté de la « Speicherstadt », la ville des entrepôts. Avec ses 370 milles mètres carrés de bureaux et de comptoirs de commerce, ce quartier de plus grande ville portuaire d’Allemagne, est considéré un peu comme la Venise allemande.

De magnifiques édifices de briques rouges, de verre et de métal harmonieusement reliés par des ponts à plusieurs étages qui se jettent au-dessus des dizaines de canaux séparant les bâtiments. Symbolisant l’essor du commerce international de la fin du 19ème, la Speicherstadt est, selon l’UNESCO, « le premier quartier d’affaires en Europe ».

Et le Röstigraben, bientôt au patrimoine de l’UNESCO ?

Si petite soit la Suisse, l’UNESCO s’est penché avec attention sur les nombreux biens culturels et naturels qui font la fierté de notre pays. C’est le moment de voir si vous connaissez au moins un des 11 biens suisses inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Côté monuments, l’Abbaye de St-Gall, le Couvent Saint-Jean-des-Soeurs de Müstair et, bien sûr, la vieille ville de Berne sont inscrits depuis 1983. Le Tessin et la Romandie ne sont pas en reste avec les châteaux de Bellinzone, les chemin de fer rhétiques de l’Albula et de la Bernina, l’urbanisme horloger de La Chaux-de-Fonds et du Locle et le Lavaux et ses vignobles en terrasses. Derniers sites recensés, les vestiges palafittiques préhistoriques autour des Alpes.

Et côté nature, pas besoin d’aller chercher bien loin ; ce qui fait la Suisse, ce sont d’abord ses montagnes. De la Jungfrau au glacier d’Aletsch, les Alpes suisses sont d’une richesse exceptionnelle tant par leur beauté que par les informations géologiques et climatiques qu’ils permettent de comprendre. Comprenant 7 sommets à plus de 3’000m, le haut lieu tectonique Sardona complète la liste avec le « Monte San Giogio », proche du lac de Lugano.

REPOS !

Nouveau record du monde pour Solar Impulse 2

Après 5 jours et 5 nuits passés dans le cockpit de Solar Impulse 2, le pilote suisse André Borschberg s’est enfin posé sur l’archipel d’Hawaï après avoir traversé l’océan Pacifique – excusez du peu. Après 116 heures intensives aux commandes de l’avion solaire et de rares minutes de sommeil contrôlé par autohypnose, André Borschberg a bien mérité de s’offrir une vraie nuit de sommeil !

En reliant le Japon à Hawaï, Solar Impulse 2 pulvérise le record du monde du plus long vol en solitaire et prouve encore une fois l’efficience de la technologie photovoltaïque. Les 17’248 cellules solaires des 200 mètres carrés d’ailes ont parcouru plus de 8’000 km au dessus du Pacifique, bouclant ainsi l’étape la plus difficile – autant sur le plan technique qu’humain – de leur tour du monde.

What’s next ?

Après diverses réparations et d’innombrables bouteilles de champagne, Solar Impulse prendra la direction des USA. Prochaine étape : Phoenix. C’est cette fois le célèbre explorateur Bertrand Piccard qui s’installera aux commandes de l’avion solaire pour les 4’707 prochains kilomètres qui permettront d’atteindre la ville américaine. En 2013, la première version de Solar Impulse s’était déjà posée à Phoenix. Le retour de l’avion est donc très attendu. Affaire à suivre.

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