La poêléo du samedi 25 juillet

• 25 juillet 2015

Tous ensemble

Intergénérationnelle. Cette soirée ne saurait porter d’autre qualificatif plus avisé. En ce samedi 25 juillet, les vieux de la vieille et les jeunots se sont donnés rendez-vous à un seul et même endroit : la plaine de l’Asse.

Des pionniers, des mythiques, des légendes, des emblématiques ; voilà ce qui attend les fans de rock, de folk et de rock. Oui ça fait deux fois rock, mais quand on aime on ne compte pas. Et pour les plus jeunes générations biberonnées aux hip-hop et à l’électro, Paléo propose ce soir un florilège d’artistes confirmés et en devenir. Que du beau monde, encore une fois !

Jour 6

Pour commencer cette soirée qui fait la part belle aux incontournables des sixties, qui de mieux qu’un jeune Valaisan aux dents blanches qui vogue sur les traces de Bob Dylan, Johnny Cash ou Neil Young ? A découvrir au Club Tent dès 18h, Yellow Teeth exhume un country-folk emprunt d’un blues spectral.

Mais hop hop hop (hip) hop ! Avant ça, le Détour présente Sianna qui, à vingt ans seulement, n’a pas sa langue dans la poche. Et vu son inarrêtable débit hip-hop, elle a surtout des tonnes de choses à dire. Tout comme Soprano, membre fondateur du collectif Psy4 de la Rime, qui invite au métissage autant culturel que musical à travers un hip-hop mélodique et festif. Entre-deux, Dawanggang vous narrera ses contes poétiques sous le Dôme avec une sauvagerie multiethnique.

Puis la grande scène accueillera une vraie légende vivante. Depuis plus d’un demi siècle, Joan Baez (74 ans) milite en chanson pour soutenir les droits humains, prôner la non-violence et défendre la liberté sous toutes ses formes. Avec une voix chaude et cristalline, elle maitrise tous les répertoires avec une prédilection, toujours, pour la folk. Concert à ne manquer sous aucun prétexte. Sauf si…

Sauf si vous êtes un fan inconditionnel de Coely. Là, on vous autorise à aller faire un tour au Détour où cette jongleuse de mots capable d’effusion de rage comme de sentiments dispensera son soul-rap qui a du pop, du hip et du hop.

Dès 20h15, un choix cornélien vous est soumis. Sous les Arches, une ambassadrice de la première heure du mouvement underground, une prêtresse-poétesse qui est toujours là, 40 ans après son tube Horse. Patti Smith rappellera aux jeunes générations que le rock vient aussi des fonds de garages dont les murs transpirent la bière.

Et au même moment sous le Dôme, Jambinai offrira son post-punk psyché entre sonorités traditionnelles coréennes et fibre électro occidentale tandis que le Club Tent accueillera un ambassadeur du hip-hop suisse. Le Genevois d’origine zambienne Rootwords y énoncera un rap humaniste teinté de sonorités africaines et électroniques.

21h30. Une autre légende vivante est en marche sur la grande scène. Avec ses cheveux bouclés toujours aussi longs mais bien plus blancs que roux, Robert Plant n’a pas laissé l’âge ternir sa fougue de rocker. Avec The Sensational Space Shifters, le leader du plus que mythique groupe londonien Led Zeppelin prouvera à coup sûr que son âme comme sa voix n’ont pas vieilli.

Et pour les plus jeunes, le Détour propose Bigflo et Oli. Deux pros du freestyle hip-hop. Deux frangins qui semblent avoir 6 poumons. Sérieux, à écouter leur flow on se demande quand ils arrivent à respirer. A découvrir de toute urgence.

Dès 23h, vous aurez à nouveau à faire un choix. Sous les Arches, le slam aiguisé du collectif Fauve stigmatise les maux de notre société à travers une prose lyrique et mordante et innove dans l’univers du « spoken word » qui croise rock, rap et pop. Au Club Tent, vous découvrirez un saxophoniste pas comme les autres. S’il maitrise le jazz sur le bout des doigts, Guillaume Perret y intègre volontiers funk, punk, rock et même métal et électro, défrichant ainsi des contrées encore inexplorées du jazz psychédélique.

Minuit et des brouettes. Un dandy british surmonté d’un chapeau légèrement de travers arrive sur la grande scène. Pas de doute, c’est bien Charlie Winston qui vient mettre le feu au Paléo avec ses mélodies pop-folk teintées de soul, d’électro et de rock. A coup sûr vous entendrez la foule reprendre en chœur Like a Hobo.

Et si vous êtes plutôt rap que pop, Kate Tempest vous épatera par sa maitrise de la prose. Entre Beckett et Eminem, elle jongle avec les mots avec une flow frais qui claque. Dans tous les cas, ne ratez pas – pour finir en beauté – l’initiation au « smokin’rockin’rythm’n’blues » proposé par les Valaisans de Coconut Kings sous le Club Tent.

L’équipe Rosti

#PALEO2015

Image : © Paléo / ETA

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