Carlos, créateur de la tortilla en capsule, une invention suisse

• 13 juin 2015

Il était une fois au pays de galettes de tortillas

Il était une fois au pays des galettes de tortillas, une petite boule de pâte que personne ne voulait cuisiner. Tous les jours, la petite boule de pâte voyait ses congénères précuites des grandes surfaces se faire réchauffer et dévorer par des bouches avides, pour leur plus grand plaisir. La petite boule de pâte avait bien pensé rejoindre la cuisine des jeunes gourmands, mais personne n’avait le temps de la malaxer, de l’écraser et de la dorer dans une poêle.

Déprimée d’être laissée pour compte, la petite boule de pâte était au bord du suicide… Mais sa vie prit un nouveau tournant lorsque Carlos Ruiz, le plus grand mangeur de tortilla du pays de galettes, lui présenta sa nouvelle machine : Flatev. Ayant pitié de la malheureuse petite boule de pâte, l’épicurien lui dit : « Saute dans cette capsule et je ferai de toi la tortilla la plus vite jamais préparée ! ».

Sans hésiter, la petite boule de pâte se blottit au fond de la capsule que Carlos inséra dans sa machine. Et telle une chenille qui devient papillon, la petite boule de pâte se sublima en une magnifique tortilla, aussitôt engloutie par le plus heureux des hommes !

Telle pourrait être la version Disney de l’aventure de Carlos Ruiz et de sa machine à galettes révolutionnaire. Mais parce que chez Rostigraben, on est des gars sérieux (quand même !), on vous présente une version un poil moins édulcorée de l’histoire du jeune entrepreneur mexicain.

999318_206967629457946_830068313_n

Le coup de foudre d’un Mexicain pour une machine à café

Tout commence lorsque Carlos Ruiz, parti de son Mexique natal pour poursuivre ses études à l’Uni de Zurich, invite ses nouveaux amis à partager un plat typique de son pays : les tortillas bien sûr ! Mais l’universitaire rencontre très vite de nombreuses difficultés ; clairement, le gène maternel de l’art de préparer les galettes devait être récessif. Après de nombreuses tentatives infructueuses, et face à sa cuisine enfarinée, Carlos rend les armes et se rabat sur les tortillas précuites achetées au supermarché.

Mais franchement, les tortillas “fixfertig“, ça n’a ni goût ni consistance et en plus c’est tout sec. Du moins, ca n’égalera jamais une vraie tortilla mexicaine ! Mais Carlos veut garder la face devant ses invités et leur propose un café pour rattraper l’affaire. C’est là que jaillit l’étincelle !

Faire un café ; rien de plus facile et rapide aujourd’hui ! Avec nos machines à capsules, le breuvage est prêt à être consommé en quelques secondes seulement. Alors pourquoi ne pas faire pareil avec les tortillas ?

Une collaboration pleine d’avenir

Incapable de réaliser seul une telle machine, Carlos se tourne vers son pote Jonas Müller, étudiant à l’EPFZ. Tout de suite emballé, ce futur ingénieur qui pourtant n’avait jamais mangé de tortillas, se lance dans la création d’un premier prototype, dans son garage. Le projet va alors se transformer en une vraie société appelée Flatev (contraction de “flatbread“ et “evolution“).

Plusieurs concours de start-ups remportés plus tard, Sébastien Kulling, qui a passé 10 ans chez Nestlé et travaillé au développement chez Nespresso, rejoint la jeune entreprise qui s’exporte aux Etats-Unis grâce à l’aide de swissnex – la plus grande plateforme d’échanges de connaissances et d’expertises à disposition des entrepreneurs suisses qui veulent lancer leur affaire outre-Atlantique et ailleurs dans le monde. Car malheureusement pour les fondateurs de Flatev, les Suisses préfèrent souvent les baguettes françaises aux galettes mexicaines.

Grâce à swissnex et ses “camps“ spécialement destinés à la formation des jeunes entrepreneurs, Flatev bénéficie de conseils de professionnels, accède à un réseau d’investisseurs et ouvre un premier bureau à New York. De quoi être prêt à investir le marché américain qui, en matière de tortillas, pèse déjà 10 milliards de dollars !

Et Carloz Ruiz voit déjà plus loin. « Le pain plat se mange dans de nombreux pays dans lesquels notre machine devrait trouver sa place ». Les Pitas turcs, les Naans et les Chapatis indiens, les Piadina italiennes, … si on y réfléchit, les galettes sont partout !

67823_206967492791293_360435530_n

Peut-être même qu’un jour, Carlos Ruiz développera des galettes de rosti en capsule ?!!

Suivez l’évolution de l’entreprise de Carlos et des ses potes sur flatev.com.

Vous aussi vous avez des idées innovantes qui pourraient susciter l’intérêt de swissnex ? Alors prenez contact avec le tremplin des start-ups suisses pour l’étranger sur le site de swissnex.

Rostigraben

Vous aussi, contribuez sur Rostigraben. Partagez cet article ou parlez-nous de vous et nous écrirons votre histoire qui fera avancer la Suisse.

À lire « Teo, l’entrepreneur qui a innové dans le business des toilettes écolos »

À lire « Cyril Racchetta – Un expatrié suisse à New York »

#faisonsavancerlasuisse


    Comments are closed.