Venture Kick révèle ses deux gagnants 2016

• 3 octobre 2016

Le tremplin du futur

Venture Kick en est à sa 8ème édition et a déjà aidé 450 entreprises avec plus de 18’000 francs de soutien financier au total. Avec ce concours, les start-up apprennent à acquérir des clients et à convaincre les investisseurs plus rapidement, notamment grâce aux ateliers de développement commercial intensifs (les kickers camps) dont elles disposent, ainsi qu’un accès facilité à un réseau d’affaires étendu.

Les gagnants de cette année le confirment, c’est en grande partie grâce à Venture Kick qu’ils sont passés du laboratoire au marché.

Que la lumière soit !

Au sommet du palmarès de cette année se trouve Rayform, une start-up sortie tout droit de l’EPFL. Cette entreprise nous amène un concept tout frais qui vient révolutionner les arts visuels tels que nous les connaissons, en utilisant une technique mêlant les dernières avancées technologiques avec des idées d’artistes. À ce titre, Rayform propose aujourd’hui une technologie unique, permettant de transformer n’importe quelle surface transparente en pièce de maître.

Vous avez probablement déjà vu ce qui se passe au bord d’une rivière lorsque les rayons de lumière reflétés par l’eau dansent sur les pierres. Ce phénomène porte le nom de « caustique ». C’est cette illusion d’optique qui a été le point de départ pour Romain Testuz, Yuliy Schwartzburg et Mark Pauly, qui ont développé, dans le laboratoire d’informatique graphique et géométrique de l’EPFL, un système permettant de former n’importe quelle image à partir d’un morceau de matériau transparent réfléchissant. En clair, la lumière arrive sur notre pièce de verre, cristal, saphir ou autre, et sur le mur d’en face apparaît l’image désirée. Scientifique et magique à la fois.

C’est une vraie petite révolution pour ces jeunes qui ont véritablement réussi à dompter la lumière. Les produits Rayform sont principalement destinés à l’industrie du luxe. Plusieurs marques de prestige ont d’ailleurs déjà signé pour intégrer cette technologie à leur arsenal anti-contrefaçon. Une des multiples utilisations imaginables de ce procédé prometteur. C’est confirmé, sculpter la lumière est désormais possible

Un hybride surprenant

Il était une fois, un drone, qui était très amoureux d’un ballon gonflable. Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent un enfant, qu’ils nommèrent Aerotain.

Vous l’aurez compris, c’est bien de ce mariage insolite que nous allons parler, car la 2ème entreprise lauréate du Venture Kick 2016 est à l’origine de cet hybride ultra sophistiqué et modulable à souhait, qu’elle développe depuis septembre 2015. Oubliez les ballons à air chaud dans les stades où les banderoles derrière l’avion à hélices pour une pub originale. C’est déjà has-been avec l’arrivée d’Aerotain, une entreprise basée à Zürich, dont le produit phare est une combinaison entre un drone et un ballon d’hélium. L’appareil peut prendre n’importe quelle forme, au gré du client. Une canette de soda, un ballon de foot ou même un grill géant, tout est possible.

Cet engin a été conçu pour voler exactement comme un drone. Il possède les mêmes stabilisateurs de vol qui lui permettent cette maniabilité que l’on peut déjà observer sur certains drones sur le marché. Sa grande différence avec ces derniers est d’abord sa taille, puisqu’il peut mesurer plusieurs mètres de diamètre. Vient ensuite sa composition, car il s’agit en effet d’un immense ballon gonflé à l’hélium.

Ce modèle, qui porte le nom de « Skye », est d’ailleurs totalement équipé et opérationnel. Il a d’ailleurs déjà été mobilisé dans des reportages live de manifestations comme la conférence CeBIT 2016 ou le TOP100 des meilleures start-up suisses.

À bon entendeur

Elie Razafindraibe

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