La startup Qloudlab a mis au point un test médical version couteau suisse

• 16 juin 2015

Un mini labo dans la poche

Après les tire-bouchons, les lampes de poches et les altimètres, les couteaux suisses pourraient bien être équipés d’un kit permettant d’effectuer des tests médicaux tel qu’une prise de sang. Enfin… on n’y est pas encore. Mais l’idée est là. Le prototype aussi.

Même si le dispositif n’a jamais été pensé pour intégrer un couteau suisse, sa taille pourrait presque le permettre. Développé par Qloudlab, une start-up basée à l’EPFL, le « spectre » tient dans une main et se transporte donc très facilement. Il a été conçu pour contrôler différents paramètres de santé de manière simple, rapide et peu coûteuse.

Plus besoin d’attendre pendant des plombes le retour des résultats des labos. Avec « spectre », les médecins pourront désormais effectuer des tests directement au chevet de leurs patients.

Un test multifonctions

« Grâce à ses embouts interchangeables, il pourra, à terme, effectuer toute la palette des tests de sang, d’urine ou de salive pour quantifier une multitude de paramètres », s’enthousiasme Arthur Queval, fondateur de Qloudlab.

Grâce à une combinaison de capteurs modulables, de systèmes électroniques innovants et d’une application mobile spécialement conçue pour le test, le dispositif développé par la start-up utilise 30 fois moins de sang qu’un test traditionnel.

« Spectre » est actuellement en cours de certification dans les labos du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Deux fois moins cher que les tests actuellement utilisés, il pourrait être commercialisé dès l’année prochaine si les résultats s’avèrent concluants.

Un labo dans son smartphone

Après avoir prélevé la substance désirée, le dispositif mis au point par Qloudlab envoie directement les résultats d’analyse à un smartphone, une tablette ou un ordinateur via bluetooth. Les concepteurs ont en effet développé une plateforme spécialement destinée à collecter et enregistrer – s’ils le souhaitent – les données des patients.

La start-up a aujourd’hui conçu son test pour faciliter la vie des professionnels de la santé. Mais le dispositif pourrait tout à fait être directement utilisé par les patients. Ceux-ci effectueraient eux-mêmes leur prise de sang et enverraient ensuite les données à leurs médecins qui pourront suivre l’évolution des résultats.

Les fondateurs de Qloudlab pensent également élargir le champ d’application de leurs tests à un public sain et attentif à l’évolution des paramètres de sa santé. Avec « spectre », il est imaginable de pouvoir contrôler soi-même son taux de cholestérol, d’évaluer les facteurs de risques liés à l’infarctus ou à d’intenses performances sportives.

Image : Alain Herzog

Rostigraben

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