Sarah Toniutti, une pilote d’endurance qui a décidé de lever des fonds

• 15 août 2015

Need for Speed

‘Rester concentrée. À tout prix. Ne pas lâcher la route des yeux sinon ça part en vrille’. Les tours se succèdent, les voitures, pares-chocs contre pare-chocs, tentent toutes les manœuvres pour doubler. ‘Rétrograder rapidement pour bien négocier ce virage. Zut, il essaie de me déborder à droite en fait. Un léger coup de volant. ‘Hop, la place est assurée.’

Pour certains, conduire est une corvée. Pour d’autres c’est une passion. Si l’on vous dit que vous allez passer les 24 prochaines heures dans une course à haute vitesse, on vous sent déjà prêt à sauter par la fenêtre la plus proche. Mais pour des personnes comme Sarah Toniutti, c’est tout l’inverse.

L’adrénaline et la concentration intense la scotchent au volant. Bienvenue dans le monde des courses automobile d’endurance.

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Le volant dans la peau

À 15 ans, la jeune Neuchâteloise travaille déjà pour pouvoir se payer le permis. Avant d’arriver dans le milieu de l’automobile, la sportive s’essaie au tennis puis à la moto. Mais c’est dans les courses d’endurance qu’elle décide de poser ses valises. Kesako course d’endurance ? Une course continue pendant 24h sur un circuit où 3 à 5 pilotes par team se relaient pour des rounds de 1h30 à 2h. C’est dur et exigeant, une épreuve qui demande du sang-froid mais aussi de la réactivité. Toute une atmosphère où mécanos et pilotes travaillent au coude à coude pour que tous réussissent. L’esprit d’équipe et le fair-play sont essentiels. Ensemble, il faut établir une tactique pour gérer tous les aspects de la course et s’assurer la victoire.

C’est cette ambiance qui plaît tant à Sarah. Malgré le fait qu’elle ne soit pas – encore – professionnelle, elle s’entraîne beaucoup pour assurer sur ces évènements. « La tête est ce qui joue le plus mais il est important d’être à niveau physiquement ». Des randonnées et de longues heures à vélo sont indispensables pour réussir à maitriser BMW et Clio dans les virages. Son objectif : passer au statut Amateur Pro et courir dans la catégorie Porsche Cup.

Prochaine étape : les 24h de Barcelone en septembre prochain. Pour cela, la jeune femme a créé une campagne pour lever des fonds sur ibelieveinyou.ch. Pas facile de se frayer une place dans le milieu automobile sans les ressources nécessaires. Mais Sarah ne lâche pas l’affaire et se bat pour continuer à avancer.

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Démocratiser le sport automobile

« Alors pour toi, comment faire bouger les choses en Suisse ? ». La réponse fuse : “Reconnaître le potentiel du sport automobile ! De nombreuses personnes s’intéressent à ce sport et il ne faut pas le nier”.

Actuellement, la majorité des pilotes suisses participent à des tournois à l’étranger vu le manque de reconnaissance au sein du pays. Penser au potentiel dans son pays et le faire fructifier, lourde tâche ? Pas forcément, mais c’est tout un art d’y réussir, tout comme éviter la sortie de route à plus de 100km/h sur un circuit.

Vous souhaitez en savoir plus sur Sarah ? Vous pouvez consulter sa page Facebook ou son site internet. Vous pouvez aussi la soutenir dans sa levée de fond sur ibelieveinyou.ch.

Maxime Filliau

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