Nicolas Bamert, le « maître Original » du paradis onirique

• 2 décembre 2015

Entre schizophrénie et pulsion créative

Créer, imaginer, rêver, inventer, se démarquer, être unique, se distinguer, bref… être original. Tels sont les leitmotive de Nicolas Bamert. Derrière ses petites lunettes rondes et opaques, affublé d’un bonnet noir et d’une paire de bretelles, Nicolas s’efface au profit d’un personnage haut en couleurs, un peu – voire totalement – barré, subjugué par un besoin vital d’inventivité et une irrésistible envie de donner. Cet avatar, ce double artistique, ce sosie venu d’une autre planète, répond au nom de « maître Original ».

Entre schizophrénie et pulsion créative, Nicolas et le maître Original se sont peu à peu apprivoisés, aimés et finalement réunis en un seul et même être. Né des rêveries enfantines de Nicolas, le maître Original s’acharne aujourd’hui sans relâche à submerger le monde morose qui l’entoure d’un vent d’originalité, d’une vague de couleurs vives, d’une lumière d’amour et d’insouciance.

Dans l’univers de l’Original, les supports et les moyens artistiques sont infinis. Les post-it, les feuilles mortes, les allumettes ou même les mégots de cigarettes sont autant de pinceaux et de spray en bonbonnes. Tout ou presque permet de « donner du rêve et de s’évader un petit instant ». C’est ce qu’a compris Nicolas depuis sa découverte de la peinture à 17 ans. Un déclic qui lui a fait croiser le chemin du maître Original.

originalartiste - exposition en suisse - nicolas bamert

Du « burn out » au « street art »

Fils de footballer professionnel, rien ne destinait Nicolas au domaine artistique. Passionné de snowboard, de basket et – évidemment – de foot, Nicolas rêve d’une carrière de sportif pro. Malheureusement pour lui, la barre est trop haute. Et la chute est douloureuse. Déçu, déprimé, un peu dépressif, Nicolas atteint le stade brûlant du « burn out ».

« La peinture est devenue une manière de me reconstruire, de réexister et de donner un nouveau sens à ma vie. Créer me permet de tout oublier, de m’évader à travers une seule chose, de retrouver la sensation de glisse et de liberté ».

Délaissant le sport au profit d’une autre passion qui l’anime depuis tout petit, l’architecture, Nicolas se réoriente vers le domaine du bâtiment dans lequel il travaille pendant 7 ans. Mais l’envie de créer ne le quitte jamais et il décide finalement de tout lâcher – famille, emploi, pays – pour se consacrer à son « passe-temps » artistique. Depuis deux ans, le maître Original a élu domicile à Berlin où chaque jour est l’occasion de partager son « paradis original » avec tout un chacun.

originalartiste - berlin coeuridor - nicolas bamert

Une quête perpétuelle d’originalité

« Je suis devenu depuis quelques années le créateur de mon nouveau monde idéal. Je suis l’intention de mon cœur à 1000%, voilà mon activité. Un investissement personnel qui n’a pas de prix. Je travaille jour et nuit, sans revenu mensuel, dans le seul but de donner du rêve aux gens. Partager mon paradis original pour permettre aux gens de s’évader un petit instant. »

Et l’Original ne manque pas d’idées pour s’évader. Notre environnement quotidien devient un support à l’expression qui invite au voyage. Ainsi, un bâtiment désaffecté se transforme en un univers féérique rempli de nuages, de fleurs, de cœurs ou de bananes ; un salon banal s’illumine sous les couleurs de 12’000 post-it ; les 3’000m2 d’une usine berlinoise deviennent une impressionnante fresque de journaux ; un amas de mégots se transforme en voilier ; un tas de feuilles mortes figurent un arbre sous-terrain ; des œufs durs soulèvent une armée de voyageurs ; etc.

« Toute cette énergie gratuite que j’offre quotidiennement doit être vue comme une donation. Offrir sans recevoir. Je donne à lui et lui donnera à l’autre. C’est comme ça que l’on peut avancer à réaliser nos rêves. »

originalartiste - la tête dans les nuages - nicolas bamert

Et la Suisse ?

Bien qu’exilé en terre germanique, le maître Original renoue régulièrement avec ses racines helvétiques. Envahir un bar lausannois de post-it multicolores, exposer ses créations et installations éphémères dans une boutique, décorer la voiture d’un compatriote, etc… autant d’activités créatrices qui contribue à dynamiser son pays d’origine.

«  J’aimerais que les Suisses ouvrent davantage leur esprit à la culture, notamment l’art brut, et aux différents parcours des êtres humains sans se figer uniquement sur les papiers délivrés par les écoles. Le peuple suisse doit absolument ouvrir les yeux sur les créations locales. C’est tellement important pour garder les artistes dans notre pays et continuer à être un pays inventif et créatif. »

Le maître original nous invite donc à soutenir les jeunes artistes suisses qui nous permettent, ne serait-ce qu’un instant, de nous libérer de nos routines parfois contraignantes et de voyager à travers un univers onirique plein de poésie, d’émotions et de possibilités.

Retrouvez les créations du maître Original et suivez son actualité sur FacebookInstagramYoutubeTwitterTumblrFlickr et son site où ses installations sont à découvrir via un Calendrier de l’Avent 2016 !

L’équipe Rosti

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