New York, New York
Débarquer dans une ville étrangère, c’est toujours un peu l’aventure, et les Suisses paraît-il ont tendance à voyager solo. Partir les yeux bandés et se livrer au destin promet certes une multitude de péripéties étonnantes, et jamais l’équipe Rosti ne vous suggérera de rester bien sagement dans votre zone de confort. Cela dit, dans une ville comme New York, côtoyer les initiés peut aussi s’avérer très malin. Faciliter l’intégration des nouveaux venus, échanger les Tips & Tricks des habitués, se mettre à l’aise autour d’un verre entre confrères, voici quelques-unes des missions de notre expatrié du jour, Michael Smith. Santé !
Savez-vous pourquoi le nom Smith est-il si répandu aux États-Unis ? C’est le patronyme qui descend du forgeron (blacksmith in English), un métier très important lors de la conquête de l’Ouest ! Et notre Smith du jour est lui aussi parti à la conquête des États-Unis pour se frotter à une dynamique entrepreneuriale à la hauteur de ses ambitions !
Michael Smith est né à Rüschlikon, au bord du lac de Zurich, mais ses origines ne s’arrêtent pas là : il détient un passeport américain et des racines sino-péruviennes. Un joli melting-pot qui lui a offert l’opportunité de parler anglais et espagnol à la maison ainsi que l’allemand à l’école. Après un Bachelor à l’université de Zurich en Business et Économie, il obtient en 2005 un Master à la prestigieuse uni de St-Gall, dans le même domaine, avec une spécialisation dans le marketing. Entre langues et diplômes, Mr. Smith détient le bon bagage.
« Start spreading the news, I’m leaving today. »
Aux vues des origines de Michael, ne pas aimer voyager aurait été un péché. Alors, durant ses études, il part sac au dos à la recherche d’aventures, du bord du Nil au Gange, en passant par le Sud-Est asiatique, l’Amérique du Sud et le Costa Rica pour parfaire son espagnol. Des aventures épiques qui transforment sa vision du monde, lors desquelles il découvre l’importance du voyage, pour s’enrichir à travers la découverte d’autres cultures. Une passion qui ne le lâchera plus : dès qu’il en a l’occasion, Michael repart. Ses dernières destinations: la Chine, le Brésil et le Pérou. Voyage quand tu nous tiens !
Professionnellement, Michael a toujours voulu intégrer une entreprise leader dans le domaine de l’industrie des biens de consommation. Il travaillera pour la marque de produit Dove jusqu’en 2008, année où l’opportunité tant attendue arrive : partir pour Hambourg travailler chez Unilever. Finalement, il refuse cette offre afin de réaliser son rêve d’enfance : travailler dans la grosse pomme. L’influence de Frank Sinatra qui berça son enfance ? Oui, mais pas uniquement, Michael veut se frotter aux meilleurs du monde, car il aime la compétition. À New York, il intègre Avon, une compagnie leader dans le domaine de la beauté, en tant que Global Brand Manager, pour gérer un label de salon de coiffure professionnel. Riche de quatre ans intensifs, Michael sent qu’il est temps de passer à l’étape suivante : New York n’est pas une ville faite pour se reposer sur ses lauriers, il faut bouger et travailler dur « to stay ahead of the game », dit Michael.
Après avoir perçu un manque d’information sur le marché économique mondial, il co-fonde en 2012 Soshio, afin de fournir aux entreprises occidentales un aperçu du marché et des consommateurs chinois, grâce à l’analyse en temps réel des plates-formes de médias sociaux chinois. Sa société s’illustre et est nommée par CIO Review dans le top 100 des entreprises les plus prometteuses travaillant sur le Big Data. Après ce succès, comme à l’accoutumée, il lui faut un nouveau défi ! Il vend la compagnie en 2014, une transition pour une future nouvelle aventure dans le monde de la technologie : il est actuellement partenaire d’une start-up qui propose des cours en ligne pour apprendre aux petites entreprises à utiliser les médias sociaux professionnels.
On boit un verre (ou deux) ?
Travailler dans le monde des start-up n’est pas facile ! Pour contrebalancer tout ça, Michael a repris et développé ce que des employés d’UBS avait créé il y a quelques années, mais qui ne rassemblait qu’une poignée de personnes à l’époque. Un groupe social de Suisses basés à New York, qui se regroupe une fois par mois, toujours dans un nouveau lieu, pour partager un verre. Voici les « Swiss Drinks NYC » !
Le but est de partir à la découverte de la ville ensemble en partageant la culture suisse et en buvant un coup. Une opportunité d’aider les nouveaux expatriés qui ont déménagé à New York ou de rencontrer d’autres Helvètes qui partagent leur expérience. Sympa le concept, on approuve ! Aujourd’hui, le groupe Facebook compte plus de 800 membres et ne cesse de croître. Pas de fossé de patates à l’international : il est composé essentiellement de Suisses, mais est ouvert et compte de nombreuses autres nationalités et amoureux de la Suisse.
C’est en vivant à New York que Michael découvre la chance d’être Suisse. Dans cette ville et lors de ses voyages, il remarque une caractéristique de notre population : le manque de fierté de nos origines. Selon lui, il y a de quoi être fier de notre pays, pas dans un aspect de fanatisme patriotique, mais car notre économie est florissante, la sécurité est présente, l’éducation des individus est élevée, sans oublier notre grand patrimoine et notre culture très riche :
« Avec une concurrence mondiale de plus en plus féroce, prôner la qualité suisse n’est pas suffisant. Il faut aussi apprendre à vendre nos autres qualités ; c’est la somme de toutes ces qualités qui fait notre force, notamment notre diversité. »
Si vous décidez de partir pour New York en tant que touriste, pour tenter votre chance professionnellement ou tout simplement pour boire un verre, n’hésitez pas à vous inscrire sur la page Facebook du Swiss Drink NYC ou à visiter son site web.
L’équipe Rosti
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