Solar Impulse a franchi le point de non retour

• 29 juin 2015

C’est parti pour 120 heures de vol d’affilée

Il était 20h04 dimanche en Suisse. Vous étiez peut-être sur une terrasse en train de siroter un verre en profitant des dernières heures de soleil du weekend au moment où André Borschberg a quitté le Japon pour tenter de réaliser une première mondiale : traverser le Pacifique à bord d’un avion entièrement propulsé par l’énergie solaire.

Enfin ! Toute l’équipe de Solar Impulse 2 dont Bertrand Piccard n’attendait plus que ce moment. Après un long mois cloué sur le sol japonais, l’avion solaire a enfin pu s’envoler pour l’étape la plus difficile et la plus technique du tour du monde débuté en mars derniers depuis Abou Dhabi. Seul à bord de l’appareil, le Suisse André Borschberg doit en effet assurer le pilotage pendant plus de 120 heures d’affilée – attention aux attaques de paupières – entre l’océan et un ciel imprévisible.

« André va s’aventurer dans l’inconnu » a annoncé ce matin l’équipe de Solar Impulse 2. C’est clair que durant les 7’900 km que l’avion devra parcourir pour rejoindre l’île du surf, bien des choses peuvent arriver. Croisons les doigts pour que la météo soit clémente. Plutôt fragile, l’avion tapissé de panneaux solaires ne supporte ni la pluie, ni les perturbations, ni les grosses chaleurs. Le plus dur sera donc de trouver le bon “couloir“ météo.

C’est un incroyable exploit que tente le pilote suisse. Et faire demi-tour comme le mois passé n’est maintenant plus envisageable. Il y a quelques heures à peine, André Borschberg a tweeté « Maintenant en plein vol pour Hawaï. Émotions très fortes car j’ai passé le point de non retour : l’exploration commence ici. »

Aussi inquiets qu’excités, tous les membres de l’équipe de Solar Impulse 2 sont maintenant caféinés à bloc pour suivre l’évolution de la météo et gérer à distance les potentiels problèmes techniques que pourrait présenter l’avion durant les 5 prochains jours. Suivez l’actu !

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