Qu’est ce que l’art ?
« L’art »… Quand on en parle, tout le monde sait de quoi il s’agit. Et pourtant tout le monde en donne une définition différente. A travers ce concept incroyablement ouvert qui se réinvente sans cesse, on désigne généralement des objets produits par l’activité de peintres, sculpteurs, musiciens, danseurs, acteurs, réalisateurs, écrivains, architectes, stylistes, cinéastes, … et bien d’autres artistes encore.
Si on considère que l’art est un produit, le résultat de l’action d’un artiste, une œuvre – achevée ou non –, cette action même de « faire de l’art » est un art en soi ! Du coup, l’art représente aussi une manière de vivre, un état d’esprit qui nous conditionne de façon bien particulière dans l’exercice de nos activités quotidiennes. Bref, vous l’aurez compris, « l’art » : c’est un peu ce qu’on veut – du moment qu’on est au moins deux à le considérer comme tel. Et finalement, tout le monde est un artiste. Mais tout le monde ne choisit pas de vivre l’art de la même façon. L’art passe par les sens, les émotions, les intuitions, les goûts, l’intellect, les envies,… et, à ce niveau, nous ne sommes pas tous égaux.
Kim Straehler, notre Suissesse du jour, fait clairement partie de ceux qui vivent l’art. Des orteils aux cils jusqu’à la pointe de ses pinceaux, Kim fait corps avec l’art au point d’y consacrer tout son temps et tout son esprit. Petit coup de projecteur sur une fille pour qui « art » et « vie » sont synonymes.
Née un crayon à la main
D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Kim a toujours aimé dessiner. Gamine, elle se faisait déjà engueuler par ses profs pour préférer remplir ses cahiers de math de croquis en tout genre plutôt que de copier les formules barbares d’algèbre. Heureusement pour son talent précoce, ses parents, conscients des capacités déconcertantes de leur fille – et sûrs qu’elle ne fera pas carrière dans la physique des particules –, décident de combler le manque de stimulation créatrice de l’école obligatoire par des cours de dessin. Kim n’a que 7 ans et apprendre toutes les techniques de dessins lui parait aussi évident que de shooter dans un ballon.
Adolescente, Kim a d’autres préoccupations et délaisse un peu les pinceaux. Après ses études, elle décide de voyager et d’apprendre l’anglais. Et pour ne pas faire les choses à moitié, elle s’exile aux antipodes de la Suisse : l’Australie. Outre les kangourous, les cassowary, les tarentules et les dauphins, Kim rencontre des « Aussies » – des Australiens donc. Et un plus particulièrement… Trois ans plus tard – fallait quand même réfléchir avant de prendre une telle décision –, Kim laisse les montagnes et le chocolat derrière elle pour retrouver son « Aussie » chéri et s’installer en Australie. Et quoi de mieux que l’amour et l’excitation d’une nouvelle vie pour stimuler l’artiste qu’il y a en elle ?! Pastel, crayon, encre de Chine, acrylique, laque, peinture au spray, résine,… les possibilités sont aussi infinies que les idées.
Après quatre ans au pays des koalas, le couple casse, l’envie boulimique de créer reste.
« Je me suis laissé charmer par un autre mode de vie, plus léger et convivial, où la vie semble s’écouler au ralenti. Le plus marquant restera pour moi la gentillesse et la générosité dont font preuve les Australiens. Je reviens grandie et épanouie dans mon pays d’origine. Je garde de ce long séjour un souvenir indélébile et une inspiration nouvelle. »
Une artiste indépendante qui fuit la routine
Kim est aujourd’hui une artiste peintre-portraitiste professionnelle ! Lancée depuis peu en « freelance », elle réalise essentiellement des portraits et du nu, domaines pour lesquels elle voue une passion de longue date.
« La perplexité et l’émotion d’un regard ou d’un corps me fascine. Je suis cependant ouverte aux nouveaux défis et il m’arrive de m’évader dans la conception d’un paysage. »
Vivre en tant que peintre confirmée, c’est aussi une manière pour Kim de casser les idées reçues en prouvant que les artistes ne sont pas que des glandeurs paresseux vivant en marge de la société.
« Il y a dans ces conceptions du vrai comme du faux. Les artistes sont des gens vagabonds dans l’âme, constamment à la recherche de renouveau, fuyant la routine et l’immobilité sous toutes ses formes. J’espère que les mentalités changent un peu et que les gens commencent à comprendre un petit peu le monde bizarroïde dans lequel certains d’entre nous aiment s’échapper. »
L’art, c’est l’art
Et de toute façon, qu’on juge ou non les artistes, le résultat est le même ! Les peintures seront peintes, les dessins dessinés, les sculptures sculptées.
« J’aimerais que les critiques d’art cessent de toujours vouloir interpréter une œuvre. Pour ma part, il n’y a rien de plus agaçant que de vouloir à tout prix comprendre l’esprit du créateur. Pourquoi ne pas simplement apprécier ce qu’on a devant les yeux, sous sa forme brute ? Aussi, les visites au musée, expositions, vernissages et autres invitent à l’ouverture d’esprit et, bien souvent, sont une expérience de découverte, même lorsqu’on n’est pas un fan d’art. »
Alors appel aux amateurs d’art – mais aussi aux « moins fans » –, venez décrouvrir les toiles de Kim Straehler sur son site web ou, grandeur nature, à l’Alambic Lounge à Morges jusqu’à fin avril. Et si vous tombez amoureux de son art ; en plus de ses œuvres et de ses expos, Kim fait du « sur-mesure » selon vos envies particulières, vos techniques préférées, votre personnalité. N’hésitez pas à prendre contact avec elle via Facebook ou par email.
Merci à elle pour l’inspiration qu’elle dégage, son authenticité et le courage d’avoir choisi une vie « différente », qui sont à la hauteur de son talent et qui font avancer la Suisse en la rendant plus curieuse et plus ouverte.
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Rostigraben
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