Guillaume Luyet, le gastronome qui régale TaCave – Partie 1

• 27 septembre 2015

TaCave pour tous, tous pour TaCave

Plaisir, convivialité, gastronomie, authenticité, générosité. Tels sont les mots d’ordre du premier bistrot communautaire de Suisse. Un bistrot communautaire ? La formule est inédite et paraît totalement délirante. Pourtant, en misant sur le crowdfunding, Guillaume, Elâ et Yannick ont réussi à ouvrir le bar de leur rêve, à deux pas de la gare de Lausanne, grâce au soutien de quelques 800 personnes.

« Devenez ‘membre fondateur’ d’un bistrot et profitez d’un apéro à vie ! ». Voilà la punchline de l’équipe d’entrepreneurs. Et elle a convaincu. Après 6 jours seulement, le projet de TaCave avait trouvé son financement. Commence alors un véritable parcours du combattant pour les trois acolytes qui œuvrent sans relâche pendant 3 mois afin de concrétiser leur projet.

Depuis la fin de l’hiver passé, les portes de TaCave se sont enfin ouvertes et ont vu débarquer une foule ininterrompue d’épicuriens en quête de moments authentiques et conviviaux. Car c’est bien ça qui leur parle. Prendre l’apéro entre amis, sans se prendre le chou, dans une ambiance décontractée.

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Comme à la maison

Mais qu’est-ce qu’on y trouve dans c’te cave ? Du pinard, évidemment. Mais pas n’importe lequel. TaCave propose une carte de vins qui met les petits producteurs à l’honneur, agrémentée tous les mois d’une sélection de 6 à 10 vins « coup de cœur » et de 8 vins « découverte ». De quoi ne jamais se lasser.

Et « malgré » la haute qualité des vins, le concept du bistrot se veut simple et basique. Basique mais efficace. La trancheuse à viande séchée posée directement sur le comptoir, derrière lequel pendent d’alléchants saucissons du terroir, un canif sur chaque généreuse planchette de fromage pour choisir à sa guise l’épaisseur de ses tranches… à TaCave, c’est à la bonne franquette ! Tout ce qu’il faut pour l’apéro.

Bon le mieux, c’est encore d’aller vérifier par soi-même. Alors rendez-vous à la Rue du Simplon 35, 1006 Lausanne, pour étancher vos gosiers et vous délecter d’une bonne ripaille. Et en attendant, l’équipe Rosti vous propose de découvrir le portrait des trois épicuriens à l’origine de TaCave. On commence aujourd’hui avec Guillaume Luyet.

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Le gastronome en culotte courte

Si un seul adjectif devait résumer Guillaume Luyet, Valaisan serait sûrement le plus adéquat. Ben oui, car Valaisan rime bien souvent avec épicurien et bon vivant. Mais si… C’est pourquoi, à TaCave, il s’occupe de la becquetance. Dans la restauration depuis son plus jeune âge, Guillaume a su dénicher les produits typiques qui apportent une plus-value au bistrot.

Un bon lard de Begnins, un petit crottin de chèvre, une époisse ou une bonne terrine de campagne à la damassine ; l’épicurien a le goût des bonnes choses. Et c’est un cuisto hors pair. Sa blanquette et son coq au vin vous font encore saliver une semaine après les avoir engloutis. Il faut dire qu’il a passé sa jeunesse dans l’auberge familiale d’alpage et a toujours contribué à en étoffer l’offre gastronomique.

Et pour ne rien gâcher au plaisir des papilles, Guillaume a le sens de l’accueil. Diplômé de l’EHL, son sens de l’hospitalité est aussi développé que la résistance de son foie aux molécules de C2H6O. C’est d’ailleurs en rentrant d’une soirée bien arrosée que lui et son pote Yannick ont eu l’idée de TaCave et de « l’apéro à vie » en passant devant les locaux alors désaffectés de leur futur bistrot.

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Un entrepreneur dans l’âme

Avec TaCave, Guillaume n’en est pas à son coup d’essai. Déjà durant sa formation à l’EHL, il avait monté sa petite entreprise de service traiteur, Food for Friends, avec un de ses meilleurs potes et a notamment assuré un ravitaillement gastronomique pour un peu plus de 1’000 personnes lors de la Patrouille des Glaciers.

Toujours entre la restauration, l’hôtellerie et le tourisme, Guillaume a lancé une foule de projets. C’est à lui qu’on doit, entre autres, le fameux Passeport Valaisan, la Snow Republic qui permet de skier à deux pour le prix d’un, ou encore La Meule, ce pain en forme de fromage.

« J’ai une pensée créative. Ça m’excite pas de faire des trucs classiques. J’ai plein d’idées. Après faut arriver à les cadrer. TaCave, c’est un laboratoire d’idées. Moi je m’éclate partout, dans une cave ou dans un 5 étoiles. Mais ici à TaCave, on propose un mélange de cuisine live en transparence totale, un truc hyper généreux avec un côté espagnol. Le mot d’ordre est le basique et l’authentique, depuis les petits producteurs. Tu viens, on te sert un verre, tu découvres des vins, ça met en avant les vignerons qui font découvrir leurs nectars. Tout le monde est content. »

Alors Guillaume, un conseil pour faire avancer la Suisse ?

« Faites vous plaisir, libérez votre instinct créatif et laissez-le s’exprimer le plus librement possible ! »

Damien Gaillet

Retrouvez les portraits d’Elâ Borschberg et Yannick Passas, les deux autres fondateurs de TaCave, cette semaine sur Rostigraben.com.

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