Un drone et un test de dépistage du cancer primés par Venture Kick

• 10 avril 2015

Quand la technologie nous veut du bien

Quel est le point commun entre un robot volant équipé d’une caméra et un fluide dont l’ordre de grandeur ne dépasse pas le micromètre ? Oui, les deux “objets“ ont été mis au point par deux spin-offs de l’EPFL et ont remporté la finale « Venture Kick » – vous l’avez appris en lisant le titre. Mais encore ? Ces deux technologies servent avant tout à sauver des vies humaines !

Telle est l’une des fonctions les plus importantes et utiles de la science et de la technologie. Depuis l’élaboration des premiers vaccins, la Science – en général – a permis d’épargner, de prolonger et d’améliorer nos vies. Aujourd’hui la robotique a investi les salles d’opérations, les comprimés allopathiques ont envahit les pharmacies, la mécanique est par exemple utilisée non seulement dans le bâtiment mais aussi au sein des compagnies de pompiers et d’ambulanciers pour désincarcérer les blessés pris au piège.

Les progrès de la science ont permis de développer d’innombrables applications pratiques qui profitent à tous les domaines d’activités, du paysan à l’astronaute. Alors si les nouvelles technologies sont souvent accusées de faire partie des “gadgets“, laisser deux secondes votre smartphone de côté et considérer l’impact de Flyability et Lunaphore, les deux spin-offs couronnées lors de la finale de « Venture Kick ».

« Gimball », le robot secouriste

Patrick Thévoz et Adrien Briod, fondateurs de Flyability, ne sont pas seulement des grands enfants fans de R2D2 et C3P3 – les fameux robots de Star Wars. S’ils se sont passionnés pour les drones, c’est d’abord dans l’idée de pouvoir explorer des zones auxquelles les humains ne peuvent avoir accès. C’est-à-dire ?

Imaginez qu’un immeuble s’écroule et que des personnes se retrouvent pris au piège sous les décombres. Il est souvent difficile de localiser les malheureux avec précision. Et chercher les victimes demande énormément de temps et d’énergie. C’est là que leur drone rentre en action.

Grâce à son œil numérique et ses algorithmes savamment conçus, le drone volant « Gimball » réussit à se faufiler dans les endroits hors d’atteinte aux secouristes. Et avec sa cage protectrice rotative, ce robot à hélice reste stable, même en cas de collision, et n’est d’aucun danger pour les humains.

Bon d’accord, Gimball ne fait pas encore de bouche-à-bouche, mais il permet néanmoins de localiser des victimes potentielles et facilite l’efficacité des secouristes. C’est déjà pas mal !

Un meilleur dépistage des tumeurs cancéreuses

De leur côté, Diego Gabriel Dupouy, Déborah Heintze et Ata Tuna Ciftlik, fondateurs de Lunaphore, ont mis au point une petite révolution du diagnostic des cancers. Jusqu’à maintenant, les tests de dépistage se basaient sur la coloration des tissus organiques potentiellement cancéreux. Très onéreux, ces tests étaient également gourmands en temps ; 2 à 8 heures pour obtenir un résultat probant.

La nouvelle technologie développée par Lunaphore se base sur le profilage de biomarqueurs dans les tissus cancéreux. Rapide et précis, ce nouveau test ne prend que 5 minutes et affiche une meilleure fiabilité que les tests actuels. N’utilisant qu’une micro-goutte de fluide, ce test consomme moins de produits chimiques et coûte deux fois moins cher. Un joli paquet d’avantages !

Une reconnaissance suisse et internationale

Avec de pareilles avancées technologiques et de telles applications pratiques, les deux spin-offs ont largement fait parler d’elles. Flyability et Lunaphore ont en effet remporté de multiples prix et distinctions ces deux dernières années, autant en Suisse qu’à l’étranger. Lunaphore est aujourd’hui classée dans le TOP 100 des meilleures start-up suisses et fait déjà partie des 5 meilleures de Suisse romande.

Couronnées du prix Venture Kick, les deux start-up suisses bénéficient aujourd’hui de quelques 130’000 CHF (chacune) pour développer leur produit respectif à l’échelle mondiale.

Affaires à suivre !

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