Solar Impulse s’envole, avec un peu d’EPFL à son bord

• 9 mars 2015

Plusieurs laboratoires de l’Ecole ont participé au développement des technologies qui ont permis à l’avion solaire de décoller aujourd’hui d’Abu Dhabi pour le premier tour du monde sans une seule goutte de carburant.

Solar Impulse a décollé. Parti d’Abu Dhabi aujourd’hui à 7 heures du matin heure locale (4h en Suisse), l’avion solaire commence ainsi son voyage autour du monde. Le voyage se fera à raison de plusieurs vols, de jour comme de nuit. Les deux pilotes, Bertrand Piccard et André Borschberg, alterneront aux commandes. Il est prévu qu’ils survolent la Birmanie et la Grande Muraille de Chine, avant de traverser l’océan Pacifique, les Etats Unis et l’Atlantique. Une douzaine d’étapes sont prévues, parmi lesquelles Varanasi en Inde, Nanjing en Chine, Hawaï ou Phoenix sur le continent américain, et une dernière en Europe du Sud ou en Afrique du Nord, avant de revenir au point de départ entre fin juillet et début août 2015.

Conçu pour voler durant cinq jours et cinq nuits de suite sans une seule goutte de carburant, Solar Impulse réunit les technologies les plus innovantes en matière énergétique et de matériaux. Conseillère scientifique du projet, L’EPFL a été impliquée dans leur développement dès le lancement du projet en 2003. En tout, ce sont une vingtaine de laboratoires et de centres qui auront été mis à contribution, dans des domaines aussi variés que la représentation virtuelle, l’énergie solaire, l’électronique embarquée ou de relation homme machine.

A titre d’exemples et de manière non exhaustive, L’EPFL a notamment apporté son soutien dans le choix de certains matériaux composites ou de structures en sandwich ayant pour but d’alléger la structure générale de l’avion. Des essais de charge ont également été réalisés sur des éléments prototypes de structures des ailes, afin de permettre aux ingénieurs de Solar Impulse de s’assurer de leur résistance.

En conditions réelles

Les experts de l’Ecole sont encore intervenus dans plusieurs des aspects touchant au photovoltaïque, comme le choix des films protecteurs recouvrant les panneaux ou encore des tests de cellules solaires en conditions réelles pour analyser l’effet de la couche nuageuse sur leur efficacité. Pour ce qui est du moteur de l’appareil, les chercheurs de l’EPFL ont élaboré un modèle multi-physique permettant d’optimiser les différents systèmes énergétiques, puis ont mis au point et testé un modèle prototype.

Une autre équipe de chercheurs s’est attachée à mesurer l’activité cérébrale des deux pilotes à l’aide d’électrodes, pendant un vol virtuel de 72 heures. Couplées à une observation du mouvement des yeux et du relâchement des muscles du menton, ces données permettent d’analyser le degré d’attention. Les mesures effectuées lors de ces tests ont fait partie des préparations des pilotes pour gérer les risques de pertes de vigilance.

Une exposition présentant le projet et l’implication de l’EPFL est ouverte sur le campus du 1er mars au 31 juillet.

Crédit photo: Solar Impulse

Sarah Perrin, Mediacom – EPFL

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