La Poêléo du mercredi 22 juillet

• 22 juillet 2015

Les festivaliers du jour ont passé le portail d’entrée. Les plus rapides sont déjà accrochés aux crash-barrières de la grande scène, espérant faire partie des privilégiés qui croiseront le regard d’Angus & Julia Stone, Calogero ou Sting. Les suivants se sont dépêchés de trouver un coin d’ombre entre les Arches, le Détour et le Dôme, en attendant les premiers concerts de ce troisième jour du 40ème anniversaire de Paléo.

Etant donné que tout le monde a d’ores et déjà son programme entre les mains pour planifier au mieux cette grande soirée qui les attend, l’équipe Rosti vous propose aujourd’hui, non pas un itinéraire musical du soir, mais un petit retour sur les événements marquants des deux premières soirées.

Un premier jour de folie

Lundi 17h30 au Club Tent. Premier concert de cette 40ème édition et déjà plein de surprises pour les festivaliers. Pour soutenir le jeu de scène totalement déjanté du mythique duo suisse Explosion de Caca, deux fauteuils de barbier disposés de chaque côté de la scène. Vous voyez le truc ? Pendant 1h30, une foule ininterrompue de spectateurs s’est fait raser la tête ! Et se faire tondre en écoutant « la petite Charlotte » chantée par une foule submergée par la venue spécial de M. Henri Dès, c’est un truc qu’on oublie pas.

Au Détour, le trio féminin emmené par Jeanne Added a prouvé que les nanas savent frapper fort. A l’image de la batteuse qui, après 3 morceaux seulement, a carrément défoncer sa pédale de grosse caisse.

Ouverture des feux sur la grande scène. Un premier concert éclatant de Caravan Palace qui a fait oublier aux milliers de spectateurs qu’il n’était que 20h et que le soleil était toujours de la partie. A coup de spots dans la gueule calqués sur le rythme électro-swing du groupe, la poussière a pris de l’altitude sur la plaine de l’Asse.

Retour au Club Tent avec un groupe formé dans le métro new-yorkais. Trompette, sax baryton et percussion de rue. Too Many Zooz a pris tout le monde à contre-temps et contre-courant. Des solos endiablés, un rythme infernal et une fougue inaltérable. La puissance des lignes de basse au sax bar a nettoyé la scène des derniers cheveux laissés par Explosion de Caca.

Et si on allait faire un tour à la Ruche ? Espace dédié aux arts de rue et aux performances artistiques atypiques, la Ruche c’est un peu un festival dans le festival. Après la Comédie Musicale Improvisée et les MissTrash, la troupe de Lucamoros a fait un spectacle total. Raconter une histoire en musique, illustrée par des toiles réalisées en live par 4 artistes-peintres montés sur un échafaudage, voilà le délire de ces Français.

On approche de minuit. Le tombeur de ses dames transcende la foule compacte de la plaine de l’Asse. Les couplets comme les refrains sont repris d’une seule voix par les milliers de fans de Robbie Williams. Et même ceux qui ne connaissaient pas les paroles ont pu chanter « Happy Birthday Paléo », guidée par la voix envoutante du britannique qui arborait son plus beau slip léopard sous son kilt noir.

Pas encore rassasié ? Un dernier tour devant les Arches où Gramatik a essoufflé les plus téméraires. Mélangeant samples funky, hip-hop, dupstep et électro jazzy, le DJ slovène, accompagné par un pianiste-saxophoniste-trompettiste et un guitariste-chanteur, a offert ses créations hybrides au public jamais rassasié de ce lundi.

Encore du lourd hier

Départ pour l’Extrême-Orient avec les rythmes folks hypnotisant du duo mongol Tulegur. Le Dôme sait aller chercher les artistes talentueux jusqu’à l’autre bout de monde. Dépaysement garanti.

Pendant qu’Arno se raclait la gorge dans un flux poétique incontrôlable, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp valait carrément le Détour. Guitare, batterie, xylophone, trombone, violon et violoncelle se sont alliés pour invoquer l’âme de la musique hybride.

Retour à la douceur avec la voix envoûtante et presque enfantine de Cœur de Pirate qui a bercé les Arches. Au même moment, le trio alémanique de Klaus Johann Grobe a distillé son “kraütrock“ aussi épicé qu’un curry de poulet sénégalais.

Pour écrire un nouveau chapitre du Paléo, les Irlandais de The Script avaient fait le déplacement. Le pop-rock propre et la voix langoureuse de Danny O’Donoghue ont séduit. Et pour les amateurs de rock, de vrai ROCK, la puissance de feu des quinquagénaires de Triggerfinger a fait transpirer la foule au Détour jusqu’à la dernière goutte.

Retour aux Arches pour un cours de taï-chi dispensé par la belle Olivia Merilahti qui a laissé éclater sa voix claire et puissante. Elargi à 6 musiciens, le duo The Do a hypnotisé les spectateurs.

Enfin, les Kings of Leon ont prouvé que Paléo voit les choses toujours plus grandes ! Un lightshow impressionnant soutenu par un écran plus-que-géant reprenant les images live du concert ; Énergie Romande a eu du job pour faire scintiller les millions de leds qui ont illuminé la plaine de l’Asse.

Dernier effort avant de se poser à l’horizontal, le jeune prodige de la scène électro internationale Madeon a fait rugir les Arches tandis que Alo Wala a emmené les derniers festivaliers dans un voyage intergalactique propulsé par des basses dynamités et un groove hip-hop explosif.

Bref, lundi comme mardi, les festivaliers ont dansé, hurlé et transpiré pour fêter comme il se doit ce 40ème anniversaire. Bon Paléo à tous !

L’équipe Rosti

#PALEO2015

Image à la Une : © Paléo / ETAP

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