Facebook, le meilleur des médias ? Si vous le voulez..

• 30 janvier 2015

Vous hésitez à quitter Facebook, fatigué par l’abondance des futilités partagées ? Étonnemment, mon fil d’actualité est la source d’information la plus pertinente du net (à mes yeux) : aucune vidéo de chatons à l’horizon, mais des articles et chroniques que je brûle de lire, des vidéos passionnantes à foison et toute l’actualité du monde qui défile en temps réel; un incessant florilège de médias, accessible sur tous mes écrans, du smartphone à la télévision connectée. Quant à mes « amis », ils sont véritablement inspirants et, mieux encore, savent me faire rire.

À la hauteur de ces lignes, vous devez me croire fiévreux ou carrément neuneu. Je vous dois cependant quelques explications: j’ai dompté « mon Facebook » pour qu’il devienne le plus docile serviteur de contenu. Voilà comment…

Les informations qui nous sont livrées sur le flux d’actualités dépendent de nombreux facteurs, orchestrés par un savant algorithme. S’il est regrettable qu’on ne sache pas exactement de quoi il est constitué, à l’instar de Google d’ailleurs, des études et un peu de bon sens peuvent néanmoins nous éclairer sur son fonctionnement. Il apparaît ainsi qu’au-delà des données qui nourrissent notre profil social, Facebook peut apprendre jour après jour de nos faits et gestes sur le réseau. Et si cela en effrayera certains, il est pourtant la clé pour parvenir à satisfaire notre curiosité intellectuelle et, pourquoi pas, toucher nos émotions. Alors, peut-on réellement influencer la qualité des informations reçues ? Oui, absolument.

5 manières d’améliorer la pertinence de votre Facebook

1. Likez ce que vous aimez

Démontrer son intérêt en cliquant sur « J’aime » ou rediffuser sur son propre journal (avec l’option « partager ») sont à l’évidence des critères hautement considérés par la plateforme. Lorsque vous appuyez sur le bouton au pouce levé, vous apportez un encouragement à ce qui a été publié, mais vous guidez surtout Facebook dans la compréhension de vos préférences personnelles. C’est un double signal positif pour le réseau social: envers le contenu qui a été diffusé et pour son auteur. Aussi, tout « liker » serait une très mauvaise idée; un journaliste du magazine Wired raconte sa propre expérience, assez éloquente : « I Liked Everything I Saw on Facebook for Two Days. Here’s What It Did to Me ».

2. Bâillonnez vos amis fastidieux

Le barde Assurancetourix dans Astérix, cela vous rappelle quelque chose ? Pour réduire un contact définitivement au silence, il suffit d’indiquer que vous ne voulez plus suivre l’auteur d’une publication.

 

dontfollow

 

Le meilleur est qu’il n’en saura rien; l’amitié est sauve, ouf.

3. Signalez ce que vous n’aimez pas

Facebook permet depuis quelques semaines de rapporter précisément notre désintérêt pour une publication. Attendue depuis longtemps par les utilisateurs, l’option « dislike » existe donc, mais dans une version silencieuse.

 

 

4. Faire le ménage dans ses abonnements

Un conseil: au lieu d’ignorer ce qui vous indiffère, faites progressivement le tri dans les pages que vous « suivez » et complétez la liste de vos abonnements par les sources incontournables qui vous auraient échappé. Personnellement, je me suis désinscrit de ces sites qui surenchérissent dans le sensationnel avec des accroches tapageuses, dans le seul but de faire tourner le compteur de vues auprès de leurs annonceurs publicitaires; adieu Rue89, Huffington Post, Slate, etc. Parmi mes Pages favorites, il y a finalement beaucoup de médias traditionnels et des personnalités qui ont compris la relation gagnante-gagnante indispensable entre les réseaux sociaux et leurs membres. La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont désormais (presque) tous sur Facebook.

5. Qualifier son réseau

En toute logique, vous recevrez plus de nouvelles de vos réels amis, et moins des contacts que vous aurez catalogués au rayon des connaissances. Un autre réflexe à prendre…

 

connaissances

 

Les personnes qui sont privilégiées dans notre flux d’information sont naturellement celles avec qui nous avons interagi au cours de vraies conversations, par exemple via un commentaire ou sur le système de messagerie Messenger.

En fin de compte, pour le prix de quelques clics bien placés et d’une publicité que je considère comme plutôt bien ciblée, j’ose aujourd’hui encore statuer: « Facebook, yes I like! ».

 

NB: l’actualité rattrape la thématique de ce billet rédigé il y a quelques jours sur l’angle des utilisateurs, ainsi Le « journal » Facebook inquiète la presse titre le quotidien 24 Heures. L’émission de radio Sonar de la RTS évoque l’avènement du « Journal Facebook », souhaité par son fondateur Mark Zuckerberg.

Blaise Reymondin

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