Ecop…? Copo…? Poco…?

• 11 novembre 2014

Votations du 30 novembre

Difficile d’échapper aux multiples débats générés par le texte d’Ecologie et Population « Halte à la surpopulation – oui à la préservation durable des ressources naturelles » que l’on appellera, pour des raisons de confort évidentes, Initiative Ecopop.

Que réclament leurs initiants ? Pour ceux dont l’abonnement internet et télévision aurait lâché depuis plusieurs mois et ceux qui ne relèvent plus leur courrier, voici une petite piqûre de rappel !

Le premier volet de ce texte nous concerne localement et prévoit la limitation du solde migratoire à un plafond 0,2%. Un taux qui permettrait,  selon les initiants d’Ecopop, de rendre l’accroissement de la population compatible avec « la préservation durable des ressources nouvelles » faisant passer de 80’000 à 17’000 par année le nombre d’étrangers sur notre territoire.

Le second volet de l’initiative revêt un caractère global puisqu’il ne se concentre plus uniquement notre belle Helvétie mais concerne directement l’évolution démographique des pays d’Asie et d’Afrique. En effet, le texte prévoit que 10% de l’aide allouée à la coopération internationale et au développement soit consacré au financement de mesures de planification familiale.

Question pertinente, solutions inadaptées

Taxés à la fois de racistes, xénophobes ou encore eugénistes, les opposants à l’initiative n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère s’agissant de leurs adversaires! A tort ou à raison, il faut toutefois reconnaître que la question de l’expansion d’une population sur un territoire défini pose de passionnantes questions qui mériteraient un véritable débat de fond.

Outre les aspects politiques ou moraux du texte, interrogeons-nous sur les conséquences économiques attendues en cas d’acceptation de l’initiative par le peuple le 30 novembre prochain. Une expertise, présentée par l’Université de Bâle, met en lumière des répercussions similaires à celles de l’initiative de l’UDC du 9 février « Contre l’immigration de masse », à savoir un manque de main d’œuvre sur le marché du travail suisse. A l’horizon 2030, ce sont quelques 110’000 travailleurs qui devraient manquer à la Confédération. Si aucun secteur d’activités ne devrait être épargné par la pénurie, la santé, étant fortement dépendante de la main d’œuvre étrangère, souffrira particulièrement de cette baisse drastique de l’immigration.

Un autre point soulevé par les spécialistes, et découlant du premier argument mis en exergue par l’Université de Bâle, concerne l’AVS. En instaurant un contrôle de l’immigration de plus en plus fort dans une Europe en déclin démographique, les besoins d’une population vieillissante ne pourront être couverts par le nombre insuffisant de travailleurs actifs. Un « oui » se traduirait obligatoirement par une réforme complète des assurances sociales et une révision de l’âge du départ à la retraite. Un argument de taille pour les opposants afin de porter à cette initiative, déjà rejetée par l’ensemble des partis politiques, son coup de grâce !

Citoyens et citoyennes helvétiques, rendez-vous aux urnes le 30 novembre prochain !

Camilla Barbezat

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